L’Etoile de ma Vie

En me réveillant ce matin,

Nouvel du jour et chagrin,

Le DAC n’est plus, l’Etoile a disparu !

Le cauchemar devenu réalité,

Deux clubs mythiques et atypiques,

Deux clubs d’irrésistibles irréductibles,

Allument enfin le calumet de la paix,

Avec le Lucky Luke de l’athlé,

En son président Kevin Normand,

Qui a sorti ses tripes pour gagner le ruban.

Je me mets à rêver…

Notre maillot à bande rouge légendaire,

De 1956 à notre ère,

Chemin fastidieux mais salutaire !

Cinq maillots dans la bande,

Son créateur et ses quatre successeurs,

Une épopée qui se transcende,

Le Club se meure,

Pour ressusciter sans peur !

L’Etoile a pris ses valises, ses photos,

L’Etoile a pris ses vêtements, ses maillots,

L’Etoile a pris son chrono, ses papiers,

Pourtant l’Etoile a oublié,

Cinq étoiles dans sa tour d’appel carrée.

Hier soir, ils ont discuté,

Calmement, longuement discuté :

A quoi bon, n’est-ce pas, se fâcher ?

Ce qui est le mieux, c’est de s’en aller…

Cinq étoiles se consument sur la piste éclairée ;

Sur les pointes, l’étoile a fait ses lacets.

Puis ce matin, quand l’étoile préparait

Les choses qu’elle allait emporter,

J’ai compris ce qui allait arriver…

La piste, je l’ai allumée…

Ma vision c’est alors floutée,

Vois-tu ma main a tremblé,

Deux petits témoins sur la piste éclairée…

Et quand la porte des étoiles s’est refermée,

J’ai pu enfin les libérer,

J’ai dû me forcer pour m’empêcher,

De les rattraper, de les supplier.

Nos étoiles s’en sont allées.

Maintenant, voilà tout est terminé.

Cinq maillots dans la bande qui ont discutés,

D’autres bandes se sont alors greffées,

Pour se trouver en toile de fond.

Presque intactes et revigorées.

Elles ont commencé à courir en demi-fond,

Et faire de notre passé

Une nouvelle ère de jeunes à l’athlé.

Au placard les querelles de clochers,

Au placard le demi-fond et les pistards,

Peau neuve et passage à témoins,

En attendant CEDAC le choix est fait !

Ils vont enfin se marier !

Le nouveau club est arrivé.

A sa station il s’est arrêté,

Stade Jean-Bruck pour s’entraîner.

Le rêve est devenu réalité !

En attendant, le chrono tourne,

Certains courent le 10 000 en 29’38’’41’’’ au lieu de 27’15’’34’’’…

Moi, je rentrerai chez moi un peu plus tard que prévu,

20h31’23’’’ au lieu de 20h30 !!!

 SYLVIE DAGUET